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L’homélie du jour

Homélie du 2 juin 2024

A chaque Eucharistie, nous faisons mémoire non seulement de ce qui s’est passé il y a deux mille ans en notre faveur sur le Golgotha, mais notre mémoire se rassasie de la contemplation de ce que le Seigneur continue à réaliser sans cesse pour nous. Car en vertu de la divinité de Celui qui s’offre sur la Croix, l’acte rédempteur transcende le temps et l’espace, et remplit tout l’univers et chaque instant de l’histoire de sa présence salvifique. Le Saint Sacrifice de la Messe rend ainsi visible à nos yeux le Sacrifice perpétuel par lequel Dieu nous révèle l’infini de son amour.

La Messe est mémorial de la Pâque au sens où elle est l’actualisation de l’unique Sacrifice, la présence bien réelle de l’unique offrande qui nous sauve. Dans l’Eucharistie, rappelle le Concile Vatican II, « est renfermé tout le bien spirituel de l’Église, c’est-à-dire le Christ lui-même ; notre Pâque et Pain vivant qui, par sa chair vivifiée par l’Esprit-Saint et vivifiante, donne la vie aux hommes qui sont invités et conduits à offrir eux-mêmes avec lui, leurs propres fatigues, et toutes les choses créées » (Presbyterorum Ordinis, 5).

L’Eucharistie est ainsi sacrement de guérison de notre cœur, qui au contact de cette braise divine, s’enflamme d’amour dans l’Esprit Saint ; elle est sacrement de guérison de notre intelligence, qu’elle illumine de la connaissance intime de notre Sauveur ; l’Eucharistie est guérison de notre mémoire, qu’elle emplit de la présence de Celui qui vient à nous lorsque nous accueillons son Fils bien-aimé.

Au cœur d’un monde caractérisé par un profond brassage des cultures et des religions, notre participation à l’Eucharistie dominicale nous permet de témoigner d’un des aspects les plus spécifiques de notre foi. Mais pour que ce témoignage soit crédible, c’est en quelque sorte notre vie – personnelle et communautaire – qui doit devenir eucharistique. Lorsque saint Paul nous exhorte, « à offrir à Dieu notre personne et notre vie en sacrifice saint, capable de lui plaire » (Rm 12, 1), ce ne peut être qu’une invitation à imiter le Christ dans son offrande eucharistique. Nourris du Pain du ciel, nous sommes appelés à devenir à notre tour pain livré pour la vie du monde en nous dépensant sans compter au service de nos frères. Bref : nous ne sommes dignes de porter le beau nom de chrétiens que dans la mesure où notre vie procède du Christ présent au milieu de nous dans son Eucharistie, et converge en Lui vers le Père.

Nous t’adorons, notre Rédempteur, qui t’es incarné dans le sein très pur de la Vierge Marie. Nous te rendons grâce, Seigneur, pour ta présence eucharistique dans le monde. Pour nous, tu as accepté de souffrir et sur la croix tu as manifesté jusqu’au bout ton amour pour l’humanité entière. Nous t’adorons, Viatique quotidien de nous tous, pèlerins sur la terre. Donne-nous de toujours nous approcher de toi et de te recevoir avec respect, adoration et reconnaissance.


Abbé Philippe Link

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