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Homélie du 16 juin 2024

Au terme de cette Évangile, nous découvrons que les deux paraboles constituent un diptyque.

 

Par cette double présentation complémentaire, Notre-Seigneur veut probablement suggérer la mystérieuse synergie entre la liberté humaine et la liberté divine. Dieu veut avoir besoin de notre foi pour rendre nos vies fécondes : c’est bien notre terre – c’est-à-dire notre vie – qui est appelée à produire du fruit (1ère parabole) ; mais en même temps, le Royaume de Dieu n’est pas de ce monde : il naît d’en-haut, et ne fait que prendre racine dans notre terre pour s’élever jusqu’aux cieux.

 

L’arbre offrant sa protection aux oiseaux du ciel est une image biblique du Règne que le Seigneur instaurera en temps voulu, comme le rappelle la prophétie d’Ézéchiel : « Ainsi parle le Seigneur Dieu : “A la cime du grand cèdre, à son sommet, je cueillerai un jeune rameau, et je le planterai moi-même sur une montagne très élevée. Il produira des branches, il portera du fruit, il deviendra un cèdre magnifique. Tous les passereaux y feront leur nid, toutes sortes d’oiseaux habiteront à l’ombre de ses branches » (1ère lecture).

 

Que nos cœurs ne se troublent pas : c’est en vertu de sa propre puissance que la Parole accomplira tout cela ; à nous il est seulement demandé d’accueillir fidèlement la semence divine qui se présente sous des aspects si humbles, voire même si insignifiants (2ème parabole). N’est-ce pas cela précisément la foi : demeurer dans la « pleine confiance », alors que « nous cheminons sans voir », n’ayant d’autre « ambition que de plaire au Seigneur » (2ème lecture).

 

Pour ne pas perdre courage alors que « nous sommes en exil loin du Seigneur », il est bon de soutenir notre vigilance en « rendant grâce au Seigneur, en chantant pour le nom du Dieu Très-Haut, de proclamer dès le matin son amour, sa fidélité au long des nuits » (Ps 91). Alors nous « grandirons comme un palmier, nous pousserons comme un cèdre du Liban » (Ibid.). Certes cette croissance demeure cachée aux yeux de chair, mais au temps voulu, le Seigneur « nous transplantera dans ses parvis, et nous grandirons dans la maison de notre Dieu », car il est fidèle celui qui nous appelle : « en lui rien n’est faux ».

 

« “J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie” (Ps 26, 4). Habiter la maison du Seigneur, c’est demeurer fidèlement attachés à l’Eglise, à son enseignement ; c’est ne pas déserter ses assemblées, car c’est là que Dieu sème sa Parole et l’arrose de son Esprit pour qu’elle puisse pousser et porter du fruit.

 

Certes, “nous aimerions mieux être en exil loin de ce corps pour habiter chez le Seigneur” (2ème lecture), mais nous persévérons dans la vigilance et la confiance, sachant que “chacun recevra de toi ce qu’il a mérité, soit en bien soit en mal, pendant qu’il était dans son corps” (Ibid.).

 

Envoie sur nous ton Esprit, que nous soyons “capables de comprendre cette Parole” et de “l’accueillir dans une bonne terre”, afin qu’elle “porte du fruit : trente, soixante, cent pour un” (Mc 4, 20). »

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